Dans les premiers écrits gnostiques et hermétiques, l’ignorance était ce dramatique oubli de l’héritage divin qui nous a été confié et c’est cet oubli qui telle une épaisse obscurité recouvre la Liberté, comme nous le rappelle le Traité Tripartite, écrit datant du tout début de l’ère chrétienne:
« Aussi longtemps que la semence de l’Esprit reste cachée, ils sont esclaves de l’ignorance. Mais lorsqu’elle sera dévoilée, alors la lumière parfaite se répandra sur chacun et tous ceux qui seront en elle seront libres. »
Mais l’abolition de l’ignorance n’est pas réalisable par l’exercice de notre propre volonté ou de notre seul désir. Seule la grâce de la Gnose dispose du pouvoir de restaurer la liberté et l’écrit gnostique précité l’affirme avec clarté :
« Par l’abondance de la Grâce aux yeux tournés vers les enfants, ils ont reçu en partage la Liberté…La Liberté est la connaissance de la Vérité qui existait avant que ne fut l’ignorance, elle règne éternellement, sans commencement et sans fin, elle est un bienfait, la réalisation du salut. »
Ainsi, celui qui réalise, en lui-même, le « salut » évoqué dans le passage ci-dessus comme l’expression de la suprême Liberté, est placé devant une nouvelle mission de vie.